Je me mine, tu te mines... et Opp on cuivre de dale
La chambre 232 émerge vers 8 heures et s’en va à la découverte d’un gargantuesque et fort goûteux buffet. Les poissons (omble chevalier et saumon) y sont en multiples façons: fumés, aux herbes, cuits… Les cakes sont en pan… Bref, nous remplissons bien gourmandement nos estomacs.
La première visite de la mine d’Olav est à 10h30 donc nous filons en sa direction vers 10 heures après être passés acheter les gants repérés la veille, pour monsieur. Pour Madame, il n’y avait rien. Le site se trouve à 13 kilomètres de Roros. Malheureusement le ciel est gris, pluviotant et il fait 8°5.
L’entrée est à 120 nok par adulte. Deux groupes sont constitués : celui des norvégiens compte environ 30 personnes et celui des étrangers 4, un couple d’allemands et nous, ouf ! Les commentaires sont faits en anglais par un jeune guide plein de drôlerie. Ce fut une visite d’une bonne heure intéressante et très en réactivité à nos questions car nous étions en mini comité. Nous recommandons de commencer par le musée puis d’aller sous terre.
Avec nos casques vissés sur la tête mais n’empêchant pas l’activité neuronale, nous avons appris que selon la forme du filon des feux horizontaux ou verticaux étaient allumés pour faire exploser la roche et ainsi pouvoir récupérer le minerai de… Vous n’avez pas trouvé alors il vous suffit de relire le titre. Le pays regorgeait de ce roux métal et de très nombreuses mines le farfouillèrent pendant des siècles.
Au niveau des mines - il y en a plusieurs dans le même secteur - le minerai était entassé pendant les mois sans neige et descendu en gros traineaux à Roros dès que la facilitatrice de glisse arrivait. Par contre, les humains eux étaient obligés de descendre tous les dimanches pour aller à… Parfois, il arrivait qu’un aumônier vienne à la mine et leur évite cette obligation. Mais en même temps, sinon pas de contact avec madame et les rejetons. La mine est sur un plateau à 830 mètres d’altitude et au cœur de la zone la plus froide du pays, donc la neige ils pouvaient compter dessus pendant quelques mois.
Qui n’est pas descendu dans ce type de mine, n’imagine peut-être pas que le problème number 1, c’est l’eau non pas le manque mais le trop plein. Du coup, il faut pomper, pomper, pomper en permanence car sinon c’est mer sous terre. Cette mine fut arrêtée en 1977 et depuis environ 90% des galeries sont remplies d’eau. Seuls les 10% visités sont encore sous pompes. Les galeries sont surprenantes car très hautes et comme soutenues par des troncs de roche. Et dehors, l’eau elle en est où, elle tombe encore ???
Et oui, cela bruinette. Avant de partir nous commençons l’opération "T’as vu ça c’est pas mal et au moins ce n’est pas une ailleursoterie, bon allez on le prend" qui se terminera avec la distribution des petits paquets des 2 côtés de l’Atlantique.
Vers 12h30 nous nous garons en proximité des terrils et partons à la découverte de la petite rue musée et de certains coins de la ville non vus la veille car il faisait trop, trop froid et maintenant cela va mieux avec 14°5. Nous sommes partis faire ce tour sans pépéttes si ce n’est qqs pierres ramassées sur le terril et contenant qqs traces de minerai mais le monsieur gardien de l’église refuse de nous les prendre pour les 50 nok du prix d’entrée. Nous avons fortement apprécié la visite de la mini maison d'une ancienne gouvernante de maison de maître car elle a été restaurée à partir d’une ancienne photo et reconstituée le plus fidèlement possible.
Il est grand temps de quitter de la ville patrimoine d’architecture minière et d’envisager les 150 kilomètres de route. C’est parti à 13h40.
Enfin parti, partis pas loin car depuis le premier arrêt d’Audinette et donc le premier rallumage, elle ne cesse de nous dire que ses chaussures sont trop molles. Une pompe, qui fuit à moitié et les pneus se repulpent, génial… Sauf qu'elle continuera à nous dire pendant tout le voyage qu’ils manquent d’air !
Des courses, un café, une observation de la vue et au final nous découvrons notre toute jolie cabanette à toit végétal vers 17h30.
C’est l’heure de la petite leçon de toit végétal. Pendant longtemps les constructions furent quasi uniquement en bois. Pour avoir un toit isolant du froid et du mouillé, à coût pas trop cher, le plus simple était de le végétaliser. Il y a de la tourbe et de l’herbe partout gratuitement… Ces toits sont en plusieurs couches. Celle de la première étanchéité revient à l’écorce de bouleau. Après, il y a des variations allant d’herbe poussant toute seule à arbustes plantés pour faire décor. De ce que nous avons vu, c’est un type de toit, actuellement, peu utilisé dans les maisons modernes sauf à des fins spécifiques comme touristiques. Donc ce soir, nous dormirons sous un toit végétal…
Aucune envie de bouger, donc c’est bière sur la table devant la porte, repas devant la télé car dehors des personnes logeant dans un autre bungalow se sont installées sur notre table !!! Il faut dire qu’elle est au soleil mais tout de même. Elles ont peut-être pensé qu’avec l’apéro nous avions mangé. Donc, au moment où je suis sortie avec le matériel - surprise !!! En même temps, il commençait à faire frette…
Qui vit dans les roses doit chercher ses amis dans les épines