Il était une route au bord d'un océan, pon, pon, pon...
Comme c’est dimanche, ils font grass’mat à l’hôtel et ne servent le petit déj qu’après 8 heures. Parfait pour nous car rien en presse en cette journée de quasi repos. C'est un super bon démarrage car il y a des vrais brötchens. Si vous nous suivez en nos voyages, vous savez combien j'adoooore les brötchens !
A force de traînoulleries, nous quittons les lieux à 10h40 sous une doucette température de 14°.
Nous partons en direction de la route scénique de l’Atlantique, en direction de Kristiansund. Atlantique, certains pourraient se dire "Ah bon pas mer du Nord" et d'autres "Pas mer de Norvège" ??? Et non, pour la première c'est trop haut et pour la seconde trop bas. C'est dans ce petit milieu qui est simplement au bord de l'océan Atlantique. La route va de Bud (le village au phare d’hier) à Kårvåg en 36 kilomètres. Sa particularité et donc ce qui lui vaut d’être une des 18 scenics du pays ou turistveger, ce sont ses 7 ponts. Elle relie une kyrielle de petites îles grâce à ces ponts. Certains sont simplets et d’autres à la courbure plus complexe. Construite entre 1983 et 1989, elle fut choisie, en 2005, comme route du siècle. Très franchement, nous ne comprenons pas pourquoi ! Certes, c’est une voie particulière en beaux paysages sauvages mais ce ne fut pas notre préférée des scéniques faites !
Un motard belge quitte l'hôtel en même temps que nous et nous nous retrouverons à quasi chaque arrêt de bord de route. Les routes touristiques prévoient des stops point de vue. Il vient du sud et monte vers Trondheim. Du coup, nous blablatons voyages, Martinique…
Un premier arrêt se fait à Kvernes pour y voir la joliette stavkirke. Elle est tarifée 55 nok par adulte. C’est une jolie petite rouge, consolidée par des poteaux extérieurs. Sa jeune sœur blanche à côté lui tient compagnie. Une info pratique… dans de nombreuses églises récentes, vous trouverez des commodités… Il faut juste que la visée soit ouverte. Ce fut ouf, de ce côté !
En cette église en bois debout, sont visibles de vieilles fresques dont des belles plafonnières, un ex-voto bateau, des pierres tombales... Très peu d’éléments sont très anciens. Nous apprenons qu’au temps du roi Cristian VI, le piétisme fut de mise vers 1730/1740 et du coup les peintures ont été recouvertes de chaux car il ne devait y avoir aucune distraction possible, le fidèle ne devait qu’écouter la Bible lue par le prêtre. Puis, ce courant disparut et les églises purent retrouver décors. Nous l’avons bien appréciée. De plus comme beaucoup d’autres elle bénéficie d’une surplombante superbe vue…
Une trentaine de minutes fut suffisant pour la découvrir et à 13 heures nous partons vers Kristiansund. Et un long tunnel payant à 138 nok que nous bisserons en repartant. C'est bien pratique ces tunnels car cela permet d'aller rapidement d'un point à un autre sans souffrir des intempéries ou avoir à prendre un bac. Ils sont payants tant que le coût des travaux n'a pas été remboursé, après ils deviennent gratuits. A notre arrivée, il pleut et frisquette sérieusement. Chance nous trouvons une place sur les quais et filons… au resto d’en face.
Un bon déjeuner et 2 cocas et vite dehors car la pluie se calme. Nous avons le temps d’un petit tour avant qu’elle ne revienne. Très honnêtement, cette petite ville ne nous a guère emballés, elle fut en grande partie détruite lors d'un incendie pendant la seconde guerre et en a perdu son charme.
Du coup, nous repartons en bis repetita de route à ponts et marquons un long arrêt au plus fameux d’entre eux, le Storseisund. Fameux car en un point précis sa forme le fait monter vers le ciel sans voir la suite…
Il fait frette et au déjeuner nous avons renoncé à un dessert. Du coup, c’est gaufres partie à la buvette de l’arrêt. Cette région de Norvège est célèbre pour ses gaufres. Elles s’y dégustent recouvertes de crème et de confiture de fruits rouges, en général de fraise. Celle que nous testons sont bonnes sans être souvenir atemporel de la gaufre !
Direction la maison, nos amies les mouettes font toujours leur show. Un peu avant 19 heures un doute nous prend, le resto sera-t-il ouvert en ce dimanche soir. Vite, filons voir et ce fut une fort bonne idée car les commandes se prenaient jusqu’à 19 heures et après terminado. Nous trouvons que pour un hôtel touristique en pleine saison, c’est un peu tôt.
Une question nous taraude depuis la veille et le serveur nous porte réponse. Sur les bungalows, il y a des sortes de parasol blanc et une photo des temps anciens accrochée dans le couloir du resto, montre ces mêmes parasols posés sur le sol par série de 3, mais qu’est-ce bien donc ??? Ce sont des protège poissons en train de sécher reconvertis en élément de décor, protecteur de pluie et de … nos amies crieuses mais ne nous faisant pas rire !
Et pour la soirée ??? Et bien suite du spectacle vivant et émissions diverses à la télé dont une sur un gros problème dans les fjords: la pollution. Trop de voitures, trop de bateaux, les habitants de Geiranger en particulier et les touristes se plaignent d’un air irrespirable… Du coup, on se demande si on va apprécier…
Derrière les nuages, le ciel est toujours bleu